| (Extraits du livret "Quelques éléments sur la tradition populaire de la veuze dans le pays nantais" de l'association Sonneurs de Veuze)
La veuze est une cornemuse, instrument à poche répandu dans tout l'Empire Romain par les armées romaines dans le triangle limité par l'Écosse au Nord-ouest, la Mongolie à l'Est, et la Mali au Sud-ouest. La veuze est la cornemuse du pays nantais et de quelques régions limitrophes : Marais Breton, Pays de Mauges.
Jusqu'à la fin du Moyen-Age, les reproductions de cornemuses nous les montrent toutes à peu près semblables d'aspect dans toute l'Europe de l'Ouest. Puis, à partir du XVème siècle, et à la Renaissance, se produit une véritable explosion instrumentale qui nous a donné de nombreux types différents de cornemuses ; le biniou kozh, la zampogna, la cabrette, le smallpipe, etc. La veuze a gardé les caractéristiques extérieures du type de cornemuse le plus courant au XIVème siècle en Europe occidentale. D'autres cornemuses ont également gardé ce modèle primitif : La duda, la boudégo, le cimpoi, la gaïta, etc.
De nombreux écrits du XVIème au XIXème siècle attestent l'existence de "vèzes, veuzes, panses d'ouaille, bouzines, binious, louves, pouches, musettes et autres chevrettes" dans tout l'ouest de l'hexagone : Bretagne, Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Vendée. Toutes ses appellations désigneraient un seul type d'instrument à multiples variantes, disparu au XIXème siècle (la gaïta de Galice en serait un proche parent). Ce serait une cornemuse à anche double munie d'un bourdon et d'un pied d'environ 13 pouces (environ 32 cm).
Dans le livre d'heures d'Anne de Bretagne (1508), une enluminure représente un musicien porteur d'une cornemuse quasi identique aux veuzes d'aujourd'hui.
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