Informations recueillies par Thierry Aillet, avec l'aide précieuse de notre ami Tranche Bouchon.
A Usage de
Au moyen âge chaque ville a son propre calendrier, les psautiers et livres d'heures étant fait spécifiquement pour les jours d'une ville, il reste à usage exclusif de cette ville (Heures à l'usage de Tréguier…).
Cantigas de Santa Maria
Les Cantigas de Santa Maria, qui représentent quatre codex de parchemin, constituent l'œuvre la plus lyrique de l'Espagne médiévale. Rédigés en galicien-portugais, ces quatre cents poèmes nous sont parvenus accompagnés de la notation musicale correspondante et illustrés par de magnifiques miniatures. Ils combinent des récits de miracles du Moyen Âge et des louanges à la vierge, témoignages de la dévotion mariale qui se développa au XIII° siècle parallèlement à la construction des cathédrales gothiques. Ces Cantigas sont considérées comme l'œuvre la plus personnelle d'Alphonse X (Roi de Castille et de Léon, 1221-1284). Les miniatures des Cantigas de Santa Maria constituent un document magnifique, non seulement de par la perfection du dessin et de la couleur, mais aussi pour ce qu'elles apportent comme information sur la vie quotidienne des cultures chrétienne, arabe et juive dans l'Espagne médiévale. Elles sont également d'une grande valeur sur le plan de l'étude musicale, les nombreux dessins d'instruments musicaux qui apparaissent, fournissent aujourd'hui la principale source du travail de reconstruction des instruments et de l'ambiance musicale nécessaire à leur réinterprétation.
Carmina Burana
Le recueil de textes Goliards le plus connu est une compilation d’environ deux cents cinquante textes, écrits la plupart en latin et quelques-uns en allemand et en français, trouvés en 1847 dans l’abbaye de Beuren près de Munich et publiés en 1895 sous le titre « Carmina Burana ». Ils sont composés de vers intercalés de refrains, quelques-uns comportent une notation musicale (neumes) qui a permis de reconstruire la mélodie d’environ quarante chansons. Le contenu des poésies goliardes est satirique, mordant, grivois et sans pudeur : satire politique et religieuse, chansons à boire, complaintes sur la vie du clergé pauvre…
Codex
Livre manuscrit enluminé (codex Calixtinus, livre des chants de Saint Jacques de Compostelle).
Codex de Las Huelgas
Fondé à la fin du XII° siècle par le roi de Castille Alphonse VIII, le monastère de moniales cisterciennes de Las Huelgas de Burgos devint sous Alphonse X un centre culturel important où juifs, musulmans et chrétiens cohabitaient harmonieusement. La musique en particulier s'y développa jusqu'à avoir à son service cent moniales choristes. C'est peu après la mort du roi, que fut constitué le Codex de las Huelgas, qui comprend 180 pièces liturgiques.
Informations recueillies par Thierry Aillet, avec l'aide précieuse de notre ami Tranche Bouchon.
Gnawa
Les Gnawas sont une confrérie marocaine descendant d'anciens esclaves issus de populations originaires d'Afrique Noire. Ils pratiquent un rite de possession où se mêlent à la fois des apports africains et arabo-berbères. Les adeptes s'adonnent à la pratique des danses de possession et à la transe, les instruments utilisés sont le Guembri (luth-tambour à trois cordes ) joué par le maître musicien (Maâlem), les Qaraqab (ou Qraqeb), et le T'bel (tambour).
Goliards
Les Goliards ou « Clerc vagants » sont des clercs, c’est à dire des étudiants évadés de la hiérarchie de l’église et qui au Moyen-Âge font du vagabondage intellectuel à travers l’Europe, à la recherche de travail comme musicien, notaire ou secrétaire…Ils sont connus pour leur poésie rebelle contre l’ordre social établi, et notamment les hautes sphères de l’église. Ils chantent le vin, l’antimilitarisme, l’amour libre, le jeu, la débauche. Au XIII ème siècle, l’activité des goliards fut contrée et même interdite par l’église. En 1289 il fut interdit à tout clerc d’être un goliard. Après 1300, les privilèges ecclésiastiques leur furent définitivement retirés. Le nom de goliard devint synonyme de jongleur ou de ménestrel.
Livre d'Heures
Un livre d'heures était un recueil de prières à l'usage des seigneurs qui désiraient, à l'instar des prêtres et des moines, se tourner vers Dieu à certaines heures de la journée (livre d'heures de Françoise de Dinan, heures de Pierre II, Les très riches heures du Duc de Berry).
Llibre Vermell de Montserrat
Hérité de l'église orthodoxe, le culte de la vierge connut durant la seconde moitié du Moyen Âge un développement qui culmina aux XI°, XII° et XIII° siècles. De nombreux lieux de culte se constituèrent alors et des cohortes de pèlerins se mirent en route. La vierge occupait aussi l'esprit des créateurs en tous genres tel trouvère ou troubadour. Lorsqu'ils parvenaient à destination, les pèlerins qui se rendaient à Montserrat afin de rendre hommage à la vierge noire du sanctuaire, étaient invités à troquer les chansons profanes contre d'autres " honnêtes et pieuses ". Ainsi, le Llibre Vermell, important recueil de textes Divers constitué par les moines de Montserrat à la fin du XIV° siècle comprend dix chansons destinées à cet usage. Certaines sont l'œuvre des moines eux-mêmes, d'autres de compositeurs de la cour d'Aragon.
Minnesängers
Minnesang était la tradition du lyrique et de l'écriture de chanson en Allemagne qui s'est épanouie au XIIe siècle et qui a continué dans le XIVe siècle. Les gens qui ont écrit et qui ont exécuté le Minnesang sont connus comme chanteurs de minne (Minnesänger).
Le Minnesang a beaucoup en commun avec la tradition des troubadours en France. Il est probablement provenu de cette tradition, bien qu'il ait développé ses propres formes. Comme les troubadors, les Minnesangers chantaient principalement de l'amour courtois (d'où vient la pièce de Minne de leur nom). Plusieurs des Minnesangers les plus connus sont également célèbres pour leur poésie épique. Il faut citer par exemple : Walther von der Vogelweide.
Ménestrels (Jongleurs)
Depuis le XVI° siècle, le mot "jongleur" a le sens que nous lui connaissons aujourd'hui. Mais au XII° siècle le mot avait le sens plus large "d'amuseur". Au Moyen Âge, les activités artistiques n'étaient pas cloisonnées et le mot jongleur désignait un artiste universel : musicien, chanteur, conteur, acrobate, mime, danseur, magicien, montreur d'animaux. A ce sens s'ajoute l'image d'un vagabond mal considéré vendant ses talents à qui veut bien les éprouver. Le mot "jongleur" s'applique donc au sens large à l'interprète. Une très grande habileté à l'instrument ou un grand talent de conteur pouvait distinguer un jongleur de ses confrères et lui permettre d'accéder au rang de "ménestrel", il devenait alors musicien ou conteur attitré d'un seigneur. Les ménestrels seront, de fait, mieux considérés que les jongleurs. Lorsqu'au début du XIV° siècle, les musiciens s'organiseront en corporation, ils prendront enfin le nom de "ménétriers".
Psautier
Livre contenant des psaumes, ancêtre du livre d'heures qui contient comme lui un calendrier.
Troubadours
Les troubadours sont des poètes-musiciens originaires du sud de la France. La langue qu'ils utilisent s'appelle le Provençal, l'occitan ou la langue d'oc. Les troubadours sont souvent des personnages cultivés ayant reçu une éducation de haut niveau. Quelle que soit leur origine, ils cultivent un art qui doit être au service de l'idéal courtois : la fin'amor (l'amour courtois).
Trouvères
Les trouvères sont des poètes-musiciens originaires du nord de la France. La langue qu'ils utilisent s'appelle le Français ou langue d'oïl. Mais ce français là n'est pas unifié et le terme recouvre une somme de parlers régionaux. A l'instar des troubadours, l'origine sociale des trouvères peut être Diverse. De la même manière, l'idéal et l'amour courtois sont également célébrés chez ces artistes pour qui la fine amour est cousine directe de la fin'amor |